dimanche 28 novembre 2010

Immobilier : les prix en hausse partout en France

Les prix de l'immobilier ancien ont progressé de 2,5 % en France, au troisième trimestre. C'est la cinquième hausse consécutive. Sur un an, elle atteint même 8,6 %.


Au troisième trimestre 2010, les prix des logements anciens en France ont progressé de 2,5 % par rapport au second trimestre, selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS) établies par l'INSEE, notaires d'Ile-de-France, Base Bien, Perval. Le prix des maisons a gagné 2,5 % et celui des appartements 2,4 %. Ces résultats trimestriels marquent la cinquième hausse consécutive.
Du coup, l'évolution annuelle s'est elle aussi appréciée. Les prix des logements anciens (maisons et appartements) ont gagné 8,6 % sur un an, à fin septembre. La baisse des prix est belle et bien derrière nous et n'aura au final duré que cinq trimestres (du quatrième trimestre 2008 au quatrième trimestre 2009). Au plus fort de la crise, au second trimestre 2009, les prix des logements anciens avaient reculé de 9,3% sur un an, pour la France entière.
Un peu plus de 710.000 transactions sur 12 mois

Continuant de progresser, le nombre de transactions de logements est estimé à 714 000 sur les douze mois de septembre 2009 à août 2010. Il est en augmentation de 4,8 % par rapport aux transactions conclues de juin 2009 à mai 2010. Sur un an, la hausse est très marquée (+26,6 % par rapport à la période allant de septembre 2008 à août 2009).
Pas de doute, l'année 2010 constituera un bon millésime en termes de valorisation des biens et de volume d'activité. Seule ombre au tableau : face à cette envolée des prix, les acheteurs risquent de rencontrer encore plus de difficultés pour boucler leur budget.

dimanche 5 septembre 2010

Immobilier : bientôt le PTZ universel

Dès 2011, le nouveau prêt à taux zéro devrait s'adresser à tous les primo-accédants. Ce financement sans intérêt devrait être accordé à tous les emprunteurs, sans condition de ressources. Des ajustements sur les critères sont encore en cours d'étude.

L'heure est à la réflexion sur la nouvelle architecture du prêt à taux zéro (PTZ) universel, au secrétariat d'Etat chargé du Logement et de l'Urbanisme. Suite à l'annonce de Christine Lagarde, ministre de l'Economie sur la réforme du PTZ, le compte à rebours a commencé. Le PTZ revu et corrigé devrait figurer dans le projet de loi de finances pour 2011 présenté en Conseil des ministres fin septembre. Le nouveau dispositif devrait s'appliquer dès le 1er janvier prochain. «Le PTZ universel permettra d'agir sur la solvabilité de la demande, en donnant plus de pouvoir d'achat immobilier aux candidats à l'accession à la propriété», se réjouit Marc Pigeon, Président de la Fédération des promoteurs constructeurs.
Cet outil unique est appelé à remplacer trois mesures : le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt de la résidence principale, le prêt à taux zéro avec ses conditions de revenus et le Pass-Foncier. «Le montant du PTZ universel devrait être plus important si l'emprunteur présente de faibles revenus ou s'il achète dans des zones géographiques d'habitation en forte tension, ou encore s'il se porte acquéreur d'un logement neuf», souligne un observateur. Les professionnels de l'immobilier neuf comme ceux de l'ancien travaillent donc en concertation avec le secrétaire d'Etat, Benoît Apparu, et son équipe pour définir l'architecture du PTZ universel. Même une fois présenté dans le projet de loi de finances pour 2011, il est fort à parier que le PTZ fera l'objet d'ajustements pendant la discussion au Parlement. En attendant, bien que de nombreuses questions restent encore sans réponse, voici ce qu'il faut retenir.
Qui peut bénéficier du PTZ ?

Aujourd'hui : le particulier qui achète pour la première fois une résidence principale, et dont les revenus ne dépassent pas un plafond variable en fonction du nombre de personnes destinées à occuper le logement et de sa localisation. Et s'il ne s'agit pas du premier achat immobilier, l'emprunteur ne doit pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années précédant l'émission de l'offre de prêt.
Demain : seul le «vrai» primo-accédant d'une résidence principale devrait être éligible au PTZ. Et ce, quel que soit le montant de ses revenus. L'emprunteur n'ayant pas été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années précédant l'émission de l'offre de prêt ne devrait plus avoir accès au PTZ. «Assez rare, cette situation intervient en cas de mutation professionnelle ou de divorce», remarque-t-on chez le courtier en crédit Cafpi.
Un PTZ pour quoi faire ?

Aujourd'hui : construire et acheter le terrain ou acquérir un logement neuf n'ayant jamais été occupé, acquérir un logement existant, quel que soit son âge, et financer, le cas échéant, des travaux, transformer un local (bureau, grange…) dont l'emprunteur est déjà propriétaire, ou acquérir et transformer un tel local.
Demain : en principe, pas de changement à ce niveau.
Pour quel montant ?

Aujourd'hui : le montant de base du PTZ varie suivant la nature de l'opération. Si l'on achète dans le neuf, il est plus élevé que si l'on devient propriétaire dans l'ancien. En outre, son montant dépend de la localisation du bien et du nombre d'occupants.
Demain : les critères tels que la nature de l'opération d'acquisition, la localisation du bien et le nombre d'occupants devraient subsister. Mais leur «dosage» pour déterminer le montant du PTZ devrait sérieusement évoluer. En outre, la qualité énergétique du bien dans le neuf comme dans l'ancien pourrait être pris en compte pour ce calcul.
Pour quelle durée ?

Aujourd'hui : le prêt étant accordé à taux nul, l'emprunteur rembourse le capital emprunté par mensualités constantes, en fonction de ses revenus, de la localisation du biens et de la nature de l'opération (ancien ou neuf) sur une durée comprise entre 6 à 30 ans.
En fonction de ses revenus, l'emprunteur a droit ou non à un différé de remboursement total ou partiel : pendant cette période, il ne rembourse pas le prêt à 0% ou seulement une fraction de son montant. Bien sûr, plus le différé de remboursement est long, plus le taux d'endettement de l'emprunteur est allégé.
Demain : il serait question de donner encore un peu plus de souplesse en matière de différé de remboursement afin de solvabiliser davantage les acquéreurs.

Le PTZ en chiffres
Actuellement, les primo-accédants réalisent une opération d'acquisition dans le neuf ou dans l'ancien d'environ 182.000 euros en moyenne, si l'on se base sur les dossiers financés depuis le début de cette année, par le courtier Cafpi.
Afin de boucler leur plan de financement, ils obtiennent un PTZ de l'ordre de 20.000 euros et contractent un prêt classique de 150.000 euros. Le solde étant constitué par l'apport personnel.
En théorie, les banquiers doivent prendre en compte le montant du PTZ dans l'apport personnel pour calculer les conditions du prêt classique venant en complément. Mais la pratique s'avère toute différente car les banques n'assimilent pas le PTZ à l'apport personnel.
Bien sûr, le remboursement du capital du PTZ est retenu pour le calcul du taux d'endettement. Par exemple, si un ménage perçoit 1.500 euros de revenus nets par mois et doit rembourser 500 euros de mensualité, son taux d'endettement se chiffre à 30%. Aux yeux des banquiers, ce seuil constitue une limite maximale à ne pas dépasser, sous peine de mettre en péril le budget familial des familles modestes.

vendredi 18 juin 2010

Le taux de rémunération du Livret A sera relevé au 1 er août

Le placement préféré des Français devrait passer de 1,25 % à 1,50 %, voire 1,75 %, le 1 er août. Le retour de l'inflation promet de renforcer son statut de placement atypique alors que la rémunération des autres placements pâtit de taux de marché bas.

U ne bonne nouvelle n'est pas exclue », laisse-t-on entendre dans l'entourage de Christine Lagarde. Quelle bonne nouvelle ? La hausse du taux de rémunération du Livret A, qui a connu au plus grand dam de ses quelque 50 millions de détenteurs une érosion continue depuis près de dix-huit mois. Maintenu à son plancher historique de 1,25 % depuis un an, le produit d'épargne préféré des Français devrait en effet voir son taux remonter à 1,50 % voire à 1,75 % le 1 er août.
Deux fois par an, le 15 janvier et le 15 juillet, le niveau de rémunération du Livret A est en effet calculé selon une formule mathématique fondée sur l'évolution des taux courts du marché, d'une part, et sur celle de l'inflation hors tabac, d'autre part. Si le premier pilier des taux reste très bas, le second affiche une remontée sensible depuis plusieurs semaines. La baisse de l'euro, qui renchérit les prix des produits importés, combinée à la hausse des prix de l'énergie a en effet relancé l'inflation. Selon les prévisions des économistes d'Exane, l'indice des prix hors tabac au 30 juin devrait ainsi atteindre 1,48 % sur un an. En intégrant cette estimation dans la formule mathématique, le taux du Livret A grimperait ainsi à 1,75 %.
Rendement réel positif

Les faits pourraient légèrement modifier ces projections d'inflation à la baisse, car les prix de l'énergie ont tendance à redevenir plus raisonnables depuis quelques semaines. Mais pour que la rémunération du Livret A soit maintenue à son plancher actuel, il faudrait que l'inflation soit strictement inférieure à 1,2 % en juin, ce qui paraît improbable.
La question pour les épargnants est donc plutôt de savoir quel sera le niveau exact de la hausse : 1,5 % ou 1,75 % ? Quelle que soit la réponse, c'est pour eux une bonne nouvelle car leur produit de placement préféré retrouvera un rendement réel positif. Cette évolution a donc toutes les chances de conforter le mouvement actuel de collecte positive : entre les mois de janvier et avril, les sommes déposées sur le Livret A ont atteint 2,79 milliards d'euros, ce qui porte à 187,7 milliards d'euros le montant total des sommes collectées à fin avril par le placement. Les banques ne manqueront pas d'accompagner le mouvement dans la mesure où le Livret A leur apporte une ressource peu onéreuse et stable. Une aubaine dans la période actuelle où les liquidités sur le marché interbancaire sont rares et chères.
Pour l'assurance-vie, principal concurrent du Livret A dans le coeur des Français, c'est une mauvaise nouvelle, qui vient s'ajouter à celle d'un nouvel alourdissement de sa fiscalité dans les prochains mois. La hausse de taux du Livret A intervient dans un contexte de taux de marché très bas qui pénalise non seulement l'assurance-vie mais aussi les professionnels du logement social. Ils utilisent en effet la collecte du Livret A pour financer leurs projets. La hausse de son taux a donc un impact direct sur le coût de leur ressource.

lundi 20 avril 2009

Prêts immobiliers : forte baisse des taux d'intérêt en avril

Les taux des prêts immobiliers ont continué de baisser, en avril 2009, dans presque toutes les régions de France, de -0,05% à -0,35%, selon empruntis.com. Concurrence entre les banques oblige, le taux moyen à 15 ans s'établit désormais à 4,30%, contre 4,45% en mars. Retrouvez tous les taux, région par région.
Les taux d'intérêt des prêts immobiliers à taux fixes continuent de baisser en avril 2009, un mouvement amorcé depuis novembre 2008. "Nous constatons de nouvelles baisses dans toutes les régions de France, comprises entre -0,05% et -0,35%", explique Geoffroy Bragadir, fondateur du courtier de crédits en ligne empruntis.com. La baisse est plus accentuée qu'en mars, certainement sous l'effet de la concurrence à laquelle se livrent les banques. Avril est généralement un mois de forte production en matière de crédits immobiliers et visiblement les banques ne veulent pas laisser passer le coche.

Un taux moyen de 4,30% pour les prêts à 15 ans
Sur 15 ans, le taux moyen est ramené à 4,30%, contre 4,45% en mars et 4,75% en janvier. A 20 ans, la durée préférée des Français, il passe à 4,45% au 15 avril, soit un recul de -0,15% par rapport à mars. C'est évidemment beaucoup mieux qu'au plus fort de la crise des liquidités qui a touché les banques, en octobre 2008, avec un taux d'intérêt moyen sur 20 ans qui atteignait alors son plus haut annuel à 5,40%. Un particuliers qui emprunte 200.000 euros sur 20 ans par exemple, gagne 25.103 euros sur l'ensemble de l'opération s'il la réalise en avril 2009 (avec un taux à 4,45%) par rapport à octobre 2008 (taux à 5,40%).

Les effets indirects de la politique des banques centrales
La Banque Centrale Européenne (BCE) n'est pas totalement étrangère à ce mouvement. Après avoir pour la première fois de son histoire abaissé son taux directeur sous les 2% en mars, elle a créé la surprise début avril en décidant d'abaisser moins que prévu son principal taux d'intérêt directeur, ramené toutefois à un plus bas historique. La Banque a décidé de le réduire d'un quart de point et il est donc passé de 1,50% à 1,25%. Ce fut le sixième assouplissement monétaire depuis octobre dernier, mois durant lequel le taux s'élevait encore à 4,25%.

La baisse des taux à court terme a surtout un effet direct sur les crédit à taux variables, qui du coup sont redevenus plus attractifs, mais elle en produit aussi indirectement sur les crédits à taux fixes. " Sous l'effet des différentes actions précédentes de la BCE, les taux dérivés comme l'euribor ont déjà subi de très fortes baisses avec une conséquence directe pour les banques mais également pour l'emprunteur : les banques se refinançant à des taux moins élevés, elles proposent aux emprunteurs des crédits à des taux parallèlement moins élevés ", explique Geoffroy Bragadir.

Encore une légère baisse attendue d'ici à juin
Les taux d'intérêt des prêts immobiliers vont-il continuer à baisser à ce rythme soutenu ? A priori non. Empruntis.com anticipe de plus faibles baisses d'ici à juin, avec des taux moyens qui pourraient alors atteindre 4,20% sur 15 ans (contre 4,30% au 15 avril) et 4,30% sur 20 ans (4,45% au 15 avril). Et après ? "Les taux devraient se stabiliser ensuite. Une chose est sûre nous n'anticipons aucune hausse des taux d'intérêt pour les prêts immobiliers d'ici la fin de l'année", explique Maël Bernier, porte-parole d'empruntis.com.

MIREILLE WEINBERG, Les Echos

samedi 7 mars 2009

BNP a signé un nouvel accord avec l'Etat belge pour racheter Fortis

Le gouvernement belge a annoncé samedi un nouvel accord avec BNP Paribas, censé permettre le maintien du projet du groupe français pour prendre le contrôle de la première banque belge, Fortis Banque.
L'opération avait été décidée en octobre à cause de la crise financière, mais remise en cause en février par un vote négatif des actionnaires de l'ex maison mère de la banque, Fortis Holding.
Le nouvel accord, qui sera lui aussi soumis aux actionnaires, prévoit comme l'ancien que BNP rachète 75% de Fortis Banque à l'Etat belge, qui en détient aujourd'hui 100%.
Mais si la banque devait avoir des difficultés dans l'avenir, BNP a obtenu une garantie jusqu'à 1,5 milliard d'euros de l'Etat belge, qui pourrait aussi la renflouer dans les trois ans pour un maximum de 2 milliards d'euros.
Autre nouveauté, BNP va aussi racheter 25% des activités d'assurance en Belgique de Fortis Holding. Un compromis entre les 100% annoncés en octobre et les 10% prévus dans un accord renégocié fin janvier pour tenter, sans succès, d'amadouer les actionnaires de Fortis Holding.